AVEZ-VOUS DÉJÀ DÉGUSTÉ DES TRIPES, DE LA LANGUE OU DU BOUILLON À L’OS À MOELLE ? CES CLASSIQUES DE LA CUISINE REVIENNENT SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE, PLÉBISCITÉS POUR LEURS SAVEURS INCOMPARABLES.

1. Joue

Braisée à petit feu, la joue est le morceau de bœuf le plus tendre. Constitué exclusivement de muscle, il doit être cuit longtemps et lentement. Après trois heures dans une marmite, il est si fondant qu’il peut être mangé à la cuillère. La joue de bœuf fait un retour remarqué dans les restaurants étoilés. Il n’est pas facile de s’en procurer car, dans les abattoirs industriels, c’est la cadence qui prime. Or il faut du temps et de l’habileté pour prélever ce morceau. Internet est donc d’un grand secours, car les boucheries en ligne proposent quasiment tous les morceaux de bœuf existants.

2. Os

Le bouillon d’os est actuellement très tendance aux États-Unis. Lorsque le chef Marco Canoras le prépare, les amateurs font la queue devant son restaurant Brodo. Pourtant, la recette, qui n’a rien de nouveau, est d’une simplicité enfantine. Nul doute que votre grand-mère savait cuire les os à moelle pour concocter du bouillon. En cuisant, les os libèrent dans l’eau leur arôme, leurs minéraux et leurs protéines. Le bouillon de bœuf est un véritable concentré de nutriments. Et c’est bien pour ça que votre grand-mère en servait en période grippale.

3. Langue

Classée dans la catégorie des abats, comme les tripes et le cœur, la langue se compose presque entièrement de tissu musculaire. Tendre, elle possède une saveur subtile. Fraîche, salée ou fumée, la langue est généralement braisée ou cuite à l’étouffée.

4. Cœur et rognons

Manger les organes internes d’un animal est sans risque. Ils sont même excellents pour la santé car ils renferment de nombreux minéraux et vitamines. Le cœur, par exemple, est un muscle. Dépourvu de graisse, il devient extrêmement tendre et savoureux quand il cuit longuement à basse température. Un cœur de bœuf braisé au vin rouge n’a en outre rien de compliqué. Les rognons sont eux aussi de nouveau à la carte de grands restaurants. Bien cuisinés, ils sont délicieux mais il faut préalablement les tremper dans du lait ou les faire blanchir.

5. Tripes

On les adore ou on les déteste. Bien que d’aspect peu ragoûtant (les tripes proviennent de différentes parties du système digestif de la vache), elles sont un ingrédient phare dans de nombreux pays : par exemple en Italie -les fameuses trippa alla romana- ainsi que dans de savoureuses soupes, en Hongrie -le traditionnel goulasch-, en Autriche sous forme de soupe et, évidemment, en France. Les tripes doivent être lavées plusieurs fois et cuire très longtemps. Les bouchers les vendent souvent préparées pour faire gagner du temps à leurs clients.

6. Queue

Principalement constituée de tissu conjonctif tendineux, la queue de bœuf, qui comporte très peu de viande, est généralement intégrée à des soupes ou des ragoûts. Selon la légende, c’est un aristocrate français tombé dans la pauvreté à la suite de la Révolution qui aurait cuisiné la première queue de bœuf à défaut de disposer d’autres pièces de viande. Le fait que la viande se détache de l’os à la cuisson rend la queue de bœuf idéale pour la réalisation de soupes - recette importée en Grande-Bretagne au XIXe siècle par des cuisiniers français.

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